Il y a onze ans, Clément Méric, militant antifasciste et syndical, était assassiné par des néo-nazis, en plein Paris. Aujourd'hui, onze ans après sa mort, le combat que menait Clément est toujours aussi nécessaire.
Onze ans après avoir rejoint la longue liste des victimes du fascisme, cette même extrême droite néofasciste peut toujours parader, visages dissimulés, et arborer des croix celtiques dans la capitale. Encore nous assistons à la recrudescence des violences perpétrées par ces mêmes groupes comme il en a été le cas le 25 novembre 2023 à Roman sur Isère où près de 80 personnes venant de tout le territoire se sont données rendez-vous à l'entrée du quartier de la Monnaie pour une expédition punitive raciste.
Aujourd'hui leurs idées circulent librement, des plateaux télés jusqu'au sommet de l'État et l'on fait face partout dans le monde à l'essor spectaculaire des partis nationalistes, comme encore prochainement à l'occasion des élections européennes.
Depuis onze ans, nous avons vu la chasse aux migrant·e·s s'intensifier, les actes antisémites augmenter, le racisme institutionnel et l'islamophobie gagner en légitimité dans toutes les sphères de la société. Les violences policières se multiplient, tandis que des politiques néolibérales frappent de plein fouet les plus démuni·e·s. Les mouvements sociaux de ces dernières années ont été largement réprimés, cette répression s'étendant à celles et ceux qui luttent contre les idées réactionnaires, qu'ielles soient antifascistes, syndicalistes ou militant·e·s LGBTQIA+.
Dernièrement, c'est la solidarité avec les palestinien·ne·s qui subit de plein fouet cette répression, alors même que le peuple palestinien résiste avec courage à l'oppression d'un État colonial génocidaire. Cette lutte de libération résonne avec le soulèvement qui a lieu en ce moment même en Kanaky contre l'administration néocoloniale de l'État français et qui subit déjà une répression sanglante de la part de la police, de l'armée mais aussi de milices de civils.
Face au tournant autoritaire de l'État et à la radicalisation d'une large partie du champ politique français, nous serons dans la rue le samedi 1er juin, en mémoire de Clément, mais aussi pour appeler à poursuivre les combats qu'il menait, contre le fascisme et l'impérialisme, en France et partout où les opprimé·e·s luttent pour leur auto-détermination.
Soyons nombreuses et nombreux ce samedi 1er juin, place de la République !