Statuts du syndicat SUD éducation Val-de-Marne
PRÉAMBULE
Le syndicat a notamment pour but :
a) de regrouper les travailleuses et travailleurs de l’Éducation en vue d’assurer la défense individuelle et collective de leurs intérêts professionnels, économiques, sociaux et moraux par les moyens appropriés notamment par une pratique syndicale de lutte et de terrain ;
b) de développer l’organisation syndicale, moyen de libération contre l’exploitation, la domination, l’aliénation que fait subir la société capitaliste. Il prépare ainsi l’émancipation qui ne peut se réaliser que par l’expropriation du capital c’est à dire la socialisation des moyens de production, de distribution, de diffusion et des organismes financiers et de services ;
c) de tisser des liens de solidarité avec les autres organisations du mouvement ouvrier et donc de participer aux mouvements sociaux poursuivant les mêmes objectifs ;
d) de permettre l’élaboration, la mise en débat et la popularisation des revendications les plus aptes à solidariser les travailleuses et travailleurs de l’Éducation autour d’objectifs de changements réels des conditions de travail et de vie, portant sur les processus et contenus d’éducation et d’enseignement susceptibles de faire du système scolaire un lieu de construction de l’esprit critique, d’instruction et de résistance à la reproduction d’une société hiérarchisée et inégalitaire, mais aussi un espace d’imagination, d’expression et de création ;
e) de lutter pour l’émancipation de tous et toutes à l’école, contre toute forme de discrimination au titre d’un handicap, contre l’exclusion sociale, la précarité, le racisme, le fascisme, le sexisme et les LGBTQIphobies ;
f) de favoriser l’unification des établissements et des personnels dans le service public et laïque de l’Éducation nationale.
CHAPITRE 1 CONSTITUTION
ART 1
Il est fondé entre travailleurs et travailleuses du service d’éducation qui adhèrent aux présents statuts et conformément aux dispositions du livre IV du Code du travail un syndicat professionnel qui prend pour nom Solidaires Unitaires et Démocratiques de l’Éducation du Val-de-Marne et pour sigle SUD éducation 94.
Le syndicat est constitué pour une durée illimitée.
ART 2
Le siège social est fixé à la Maison des syndicats Michel Germa, 11- 13 rue des Archives 94010 Créteil cedex. Il pourra être transféré par décision de l’Assemblée Générale des adhérent-e‑s.
ART 3
Le syndicat regroupe les personnels de droit public et de droit privé, statutaires et non statutaires, et retraité-e‑s :
- du ministère de l’Éducation nationale,
- du ministère de la Jeunesse et des Sports,
- des personnels des collectivités locales et territoriales travaillant dans les établissements d’enseignement, exerçant dans les établissements assurant des missions de l’Éducation nationale et les entreprises y intervenant (restauration, nettoyage, gardiennage, maintenance…), dépendant du départements du Val-de-Marne.
ART 4
Fait partie du syndicat sans distinction de sexe, d’âge, de nationalité, toute personne entrant dans le champ de l’article 3 qui :
- accepte les présents statuts et s’y conforme
- paye régulièrement une cotisation annuelle correspondant à un pourcentage de salaire annuel (primes et indemnités soumises à retenues comprises) fixée par le congrès du syndicat.
Sont considérés également comme salarié-e‑s les travailleurs et travailleuses du secteur d’activité s’ils sont stagiaires en formation, au chômage, en emploi à durée déterminée, en emploi précaire, en disponibilité, retraité.e.s.
L’adhérent‑e constitue le fondement de l’organisation syndicale. Celle-ci lui garantit la liberté d’expression, son libre accès à l’information, son autonomie d’action et sa participation aux activités du syndicat.
L’organisation informe et permet à l’adhérent‑e de participer aux débats, aux prises de décision et au fonctionnement du syndicat.
ART 5 RADIATION DÉMISSION EXCLUSION
a) La qualité d’adhérent‑e se perd par :
- décès
- démission
- radiation
- exclusion
b) Toute démission doit être présentée par écrit.
c) Un adhérent‑e peut être exclu, une section syndicale peut être dissoute en cas de manquement grave aux présents statuts et règlement intérieur, de tout acte causant un grave préjudice au syndicat. Après les tentatives de conciliation nécessaires, l’exclusion est prononcée par l’Assemblée Générale avec un quorum de 10% des adhérent-e‑s présent-e‑s. L’adhérent‑e peut faire appel de la décision au Congrès qui tranche en dernier ressort. L’appel est suspensif en ce qui concerne l’adhésion.
ART 6
Les présents statuts fixent le mode de fonctionnement du syndicat dont la pratique repose sur la démocratie et l’autogestion. Dans ses rapports avec les travailleurs et travailleuses, le syndicat SUD éducation 94 devra veiller à faire preuve de transparence, tant au niveau de son propre fonctionnement syndical que des éléments touchant à l’action revendicative (déroulement des actions, état de la mobilisation).
CHAPITRE 2 : FONCTIONNEMENT
ART 7
Le syndicat SUD éducation94 élabore ses orientations et détermine son action dans la plus totale indépendance vis-à-vis des organisations politiques, religieuses, de l’État, des groupes économiques et financiers, du patronat et des logiques que les uns et les autres véhiculent.
ART 8
Le syndicat a pour objet la représentation des travailleurs et travailleuses de son champ de syndicalisation et la défense de leurs intérêts. Il se réclame et agit pour un syndicalisme de classe, de lutte et de mobilisation générale. Pour cela :
- Il définit sa propre politique d’action sur la base de revendications qu’il a démocratiquement élaborées.
- Il organise et conduit l’action syndicale à partir de ses décisions dans son champ de responsabilité.
- Il informe les personnels sur toutes les questions à caractère professionnel, pédagogique, économique, social, syndical, politique et philosophique susceptibles de les concerner.
- Il assure l’information et la formation syndicale de ses adhérent-e‑s et militant-e‑s, organise la collecte des cotisations.
- Il participe à son niveau aux élections professionnelles et sociales.
- Il participe au soutien et à la popularisation des luttes professionnelles, interprofessionnelles et internationales.
ART 9
Le syndicat a compétence pour les questions relevant des administrations et institutions rentrant dans son champ d’activité défini par l’article 3 des présents statuts.
ART 10
Pour le syndicat Sud éducation 94, l’unité des personnels est une priorité. L’unité syndicale est un des facteurs de cette unité. L’orientation de Sud éducation 94 est de travailler sur les convergences syndicales afin que les divergences ne soient pas un obstacle insurmontable à l’action commune.
ART 11 LE CONGRÈS DU SYNDICAT
Le congrès ordinaire est l’assemblée de l’ensemble des adhérent-e‑s du syndicat. Il se réunit tous les trois ans et en tout état de cause avant les congrès fédéraux. La convocation indique l’ordre du jour. Le règlement intérieur du syndicat détermine les conditions de préparation et de déroulement du congrès.
ART 12
Un congrès extraordinaire peut être réuni sur la demande écrite d’un quart des adhérent-e‑s ou le vote majoritaire d’une assemblée générale convoquée à cet effet ou la demande des deux tiers de l’Équipe syndicale.
ART 13
Le quorum permettant la tenue d’un congrès est une proportion correspondant à 10% du nombre des adhérent-e‑s à jour de leur cotisation.
Au cas où ce quorum de 10% ne serait pas atteint, un autre congrès est convoqué dans un délai compris entre 1 et 3 mois (n’incluant pas de période de vacances scolaires) ; il délibère quel que soit le nombre de mandats représentés.
ART 14
Le congrès du syndicat :
- détermine l’orientation du syndicat dans tous les domaines ;
- élit l’équipe syndicale ;
- fixe le taux de cotisation dans le cadre d’une charte financière ;
- peut modifier les statuts et le règlement intérieur du syndicat.
Les décisions sont prises aux deux tiers des adhérent-e‑s présents pour les problèmes statutaires et réglementaires et à la majorité simple pour les problèmes d’orientation. Les abstentions sont prises en compte.
ART 15
Le fonctionnement du syndicat est assuré par une assemblée générale des adhérent-e‑s, une Équipe syndicale et des sections syndicales de base dont les rôles respectifs sont définis aux articles suivants.
ART 16 L’ASSEMBLÉE GÉNÉRALE DES ADHÉRENT-E‑S
a) Attribution
Dans le cadre du règlement intérieur, elle a la responsabilité de l’action du syndicat et de son organisation dans le cadre des orientations générales décidées par le congrès du syndicat. À cet effet, elle élabore et adopte annuellement un plan de travail accompagné d’un budget dont elle contrôle l’exécution.
Son périmètre de décision est départemental tel que précisé au RI
Elle pourvoit au replacement des membres de l’Équipe syndicale.
b) Composition
L’assemblée générale des adhérent-e‑s est composée de l’ensemble des adhérent-e‑s.
c) Fonctionnement
Dans l’esprit de l’article 9 du statut de la fédération SUD éducation, les assemblées générales actent des décisions établies dans la recherche du consensus entre les adhérent-e‑s. Si celui-ci n’est pas possible il est procédé à un vote. Les décisions sont alors prises à la majorité simple (50% +1voix) ; pour qu’un vote recueille la majorité des votes exprimés les abstentions sont prises en compte. L’assemblée générale peut comptabiliser les mandats de sections de ville ou d’établissements dans la limite maximum de 4 votes pour un membre de la section présent‑e et sur un sujet où il ou elle est précisément mandaté‑e. Que ce soit pour une décision prise au consensus ou par vote, le compte rendu indique quelle section était ainsi représentée et qui a porté le mandat.
ART 17 L’ÉQUIPE SYNDICALE
L’Équipe syndicale est le bureau élu par l’Assemblée Générale. Sa composition est définie par le règlement intérieur.
L’Équipe syndicale :
- assure la gestion permanente du syndicat dans le cadre des orientations générales actées par le congrès et des décisions de l’AG départementale ;
- rend compte de ses activités devant l’Assemblée Générale qui en contrôle la gestion ;
- applique les décisions d’Assemblée Générale dans le cadre des orientations de Congrès et prend les décisions nécessaires entre deux Assemblée Générale à chaque fois qu’une urgence se manifeste et en rend compte à l’Assemblée Générale des adhérent-e‑s ;
Les réunions de l’Équipe Syndicale sont ouvertes aux adhérent-e‑s sans droit de vote.
ART 18 LES SECTIONS SYNDICALES DE BASE
Les adhérent-e‑s sont regroupés en sections syndicales de base. Ces sections regroupent les adhérent-e‑s sur une base géographique (établissements, commune, groupe de communes).
La liste en est établie par le Congrès ou l’Assemblée Générale.
Les sections syndicales de base ont pour rôles essentiels :
- de prendre en charge tous les problèmes rencontrés localement. Sur cette base et dans le cadre des orientations prises en Congrès, elles déterminent en leur nom propre, en toute liberté, leurs initiatives, leurs priorités revendicatives et leurs moyens d’actions ;
- de participer à la vie du syndicat et à l’élaboration de la politique syndicale dans le cadre des instances régulièrement convoquées ;
- de rendre compte de leurs activités, de leurs débats dans le cadre de l’Assemblée Générale des adhérent-e‑s, des congrès et de la presse du syndicat.
En cas de prise de position publique de la section divergente de celle du syndicat, la section est tenue de rappeler dans le même temps la position départementale.
En cas de prise de position publique de la section sur un thème où le syndicat n’a pas de position, la section est tenue de préciser que cette position n’engage qu’elle et que le débat est en cours dans le syndicat.
Dans ces deux cas, le syndicat est tenu de publier dans sa presse interne, ces prises de positions locales.
ART 19 : DROITS D’EXPRESSION DES MINORITÉS
Les présents statuts exigent le plus grand respect du droit d’expression des divergences au sein du syndicat.
L’expression des différences est garantie tant dans les instances par le “droit de parole” que dans la presse syndicale. Des tribunes libres permettent l’expression des positions minoritaires dans la presse syndicale dans le respect des présents statuts.
CHAPITRE 3 AFFILIATION
ART 20 :
Le syndicat SUD éducation Val-de-Marne est affilié à la Fédération des syndicats SUD éducation, à l’Union des syndicats SUD éducation de l’académie de Créteil et à l’Union syndicale Solidaires Val-de-Marne
Dans le cadre de la syndicalisation de travailleurs et de travailleuses de sociétés privées qui sous-traitent des missions dans son champ de syndicalisation, et afin que ses personnels qui travailleraient à temps partiel ou à temps partagé puissent bénéficier d’une représentation de leurs intérêts sur des sites de travail qui échappent aux missions d’éducation, un terrain d’entente est recherché auprès des syndicats de l’Union syndicale Solidaires présents sur ce champ de syndicalisation.
Dans la configuration du transfert de la fonction publique d’État à la fonction publique territoriale de catégories professionnelles présentes sur le champ de syndicalisation précédemment décrit de SUD Éducation, un terrain d’entente équilibré est recherché dans le cadre de l’Union syndicale Solidaires auprès des syndicats locaux, présents sur ce même champ de syndicalisation.
ART 21
L’adhésion de Sud éducation Val-de-Marne à des comités ou réseaux est possible après approbation de l’Assemblée Générale.
CHAPITRE 4 DISPOSITIONS DIVERSES
ART 22
Les ressources du syndicat sont constituées :
- des cotisations des adhérent-e‑s,
- des dons, legs ou subventions sous réserves de l’acceptation de ceux-ci par l’Assemblée Générale des adhérent-e‑s.
ART 23
Une commission de contrôle, composée de trois membres n’appartenant pas à l’Équipe syndicale, est chargée de vérifier la gestion comptable du syndicat.
L’Équipe syndicale arrête les comptes de l’exercice clos au 31 août au cours du 4ème trimestre de l’année. L’Assemblée Générale approuve les comptes dans les six mois, après présentation du rapport par le ou la trésorier‑e et se prononce sur l’affectation de l’excédent ou du déficit .
Ces comptes sont publiés en conformité avec la réglementation.
ART 24
Le syndicat étant revêtu de la personnalité civile aura libre emploi de ses ressources. Il pourra acquérir, prêter ou faire tous autres actes de personnes juridiques, notamment agir en justice tant en demande qu’en défense.
ART 25
Un règlement intérieur est établi et peut-être modifié par le Congrès des adhérent-e‑s. Il détermine les modes d’application des présents statuts.
Le règlement intérieur peut-être modifié par une Assemblée Générale extraordinaire, convoquée sur ce thème. Les modifications doivent être validées au Congrès suivant.
ART 26
La dissolution du syndicat ne pourra être prononcée que par le Congrès à la majorité des deux tiers du nombre total des adhérent-e‑s à jour de cotisation. Le Congrès décidera de l’affectation de l’avoir et des biens du syndicat.
Adopté le 09/03/2016 à Créteil
Règlement intérieur du syndicat SUD éducation Val-de-Marne
I – Équipe syndicale –ES-
Élection composition :
L’Équipe syndicale départementale est composée d’au moins 6 membres.
Des critères sont à prendre en compte. Il est recommandé que chaque catégorie de personnels soit représentée ainsi que des représentant-e‑s de sections implantées sur différentes communes. Les candidat-e‑s sont présenté-e‑s dans le cadre du congrès et pour leur remplacement dans le cadre de l’Assemblée Générale.
Périodicité :
Elle se réunit une semaine sur deux, ou chaque semaine si nécessité.
Remplacement :
En cas de démission d’un membre de l’Équipe syndicale avant la fin de son mandat, l’Assemblée Générale pourvoit à son remplacement en choisissant de préférence parmi les adhérent-e‑s de la même catégorie de personnels.
Révocabilité :
Un membre de l’Équipe syndicale ou tout adhérent‑e représentant Sud éducation 94 peut être révoqué‑e par l’Assemblée Générale des adhérent-e‑s avec un quorum de 10% des adhérent-e‑s présent-e‑s et une majorité de vote pour la révocation.
Une telle Assemblée Générale ne peut se tenir que si elle est convoquée par un délai de 15 jours et si la demande de révocation est motivée et indiquée à l’ordre du jour.
Une telle Assemblée Générale peut être demandée par :
- une section syndicale (majorité des adhérent-e‑s)
- la majorité de l’Équipe syndicale
Un appel peut être déposé dans les mêmes conditions.
Fonctionnement
Pour assurer la diffusion des décisions prises, le Relevé de Décisions (RD) de chaque ES est envoyé sur la liste adhérent-e‑s.
Répartition des mandats :
Pour chaque mandat le syndicat désigne un‑e ou au plus deux référent-e‑s responsables devant l’Assemblée Générale. Ils/elles pourront faire appel à d’autres membres de l’Équipe syndicale ou à des adhérent-e‑s pour accomplir ces tâches. L’animation et la coordination de commissions de réflexion et d’élaboration (1er degré, 2nd degré, vie scolaire, ATEE, presse, CAP, CTSD, CTA, CDEN…) sont co-assumées par une ou des adhérent-e‑s et un-e- ou deux membres de l’Équipe syndicale, mandaté-e‑s par l’Assemblée Générale. Les décisions d’action sont prises en Assemblée Générale ou en cas d’urgence en Équipe syndicale.
Le tableau de répartition des mandats doit être validé en Assemblée Générale.
Les membres de l’Équipe syndicale viennent régulièrement aux réunions de l’Équipe pour débattre de l’ensemble des points et non pour faire nombre ponctuellement sur les votes qui les motivent.
Coordination/représentation juridique
L’Équipe syndicale en son sein, élit les co-secrétaires le ou la trésorier‑e.
Les co-secrétaires, le ou la trésorier‑e sont habilité-e‑s pour représenter juridiquement le syndicat. Ils sont chargés de la coordination de l’Équipe syndicale et de la publication des comptes-rendus.
Compte tenu de l’importance de ces mandats, il est recommandé qu’ils/elles ne puissent animer qu’une commission ou qu’ils/elles n’aient qu’un seul autre mandat (élu‑e ou représentants-e- en CAP ou CT, ou autre …)
Cumul des mandats
Afin d’éviter toute confusion, le cumul des responsabilités syndicales et politiques est interdit.
Responsabilités syndicales :
- Élu-e‑s CAP
- Représentant-e‑s CTP
- Décharges syndicales
Responsabilités politiques :
- Porte-parole d’une organisation ou d’un parti politique
- Participation à un exécutif politique
Cumul des responsabilités
Pour des raisons d’efficacité et de démocratie, pas plus de deux responsabilités syndicales pour un adhérent‑e. La rotation (et donc la formation) des tâches est un principe et un souci permanent.
II – Décharge syndicale
Cumul
Le cumul des décharges est établi selon les critères de la Fédération SUD éducation.
Une période de deux ans sans décharge est obligatoire pour un‑e déchargé‑e qui a atteint cette limite.
Utilisation des décharges des services
Parmi les tâches des déchargé-e‑s, il est nécessaire de fixer collectivement une quotité du temps de décharge dédiée à la tenue de la permanence et à la participation aux commissions SUD ou Solidaires ou commissions paritaires d’une part et aux tournées syndicales d’autre part. Le fait de répartir globalement le temps de décharge permet une répartition harmonieuse des tâches à accomplir. L’Équipe syndicale est chargée de les répartir entre les militant-e‑s déchargée-e‑s. Ce qui compte, c’est que toutes les tâches soient assumées collectivement, pas que chaque déchargé‑e passe 50 % de son temps à la permanence et 50 % de son temps en tournée.
Tout‑e adhérent‑e bénéficiant d’une décharge syndicale représente l’organisation syndicale et est solidaire des décisions prises collectivement. Il/elle paie à la caisse de solidarité du syndicat ou à la caisse de grève de son établissement l’équivalent d’une journée de salaire quand sa journée de décharge coïncide avec un appel à la grève dans son secteur. Il/elle aide à l’organisation des actions syndicales, sans obligation de déclaration ou visibilité publique. Il/elle garde sa liberté d’opinion et d’expression.
Pendant l’exercice d’un mandat syndical, il/elle ne peut en aucun cas prendre position publique contre les décisions collectives.
Tout individu élu dans une instance professionnelle au nom de SUD éducation Val-de-Marne ou de l’Union des syndicats SUD éducation de l’académie de Créteil peut demander à bénéficier d’une décharge syndicale qui lui permettra d’assurer son mandat. Cette décharge ne peut en aucun cas servir uniquement à l’activité paritaire.
Tout‑e adhérent‑e peut demander à bénéficier d’une décharge syndicale.
III ‑Assemblée Générale
Missions
Réunion de tous les adhérent-e‑s, elle a pour tâche de :
- faire circuler l’information ;
- être un lieu de réflexion ;
- être un lieu de décision ;
- assurer l’application des orientations dans le cadre des mandats du congrès ;
- mettre en place la formation syndicale, et être un lieu de cette formation.
Sa priorité est l’action revendicative et les luttes sociales.
Son périmètre de décision est défini comme suit :
- la stratégie syndicale et intersyndicale à l’échelle départementale pour les personnels de l’Éducation nationale et du Conseil départemental, l’analyse et les revendications pour les écoles, les collèges et les agents du Conseil départemental travaillant en collège, le suivi sur site des stagiaires du 1er degré ;
-les positions à porter par le syndicat du Val-de-Marne au niveau de notre fédération et de l’Union des syndicats de l’académie en particulier ;
-l’analyse et les revendications de niveau académique et de niveau national. Il s’agit précisément des questions : de répartition des moyens dans le 1er et le 2nd degré, de la formation initiale et continue, des secteurs des lycées généraux, technologiques et professionnels, des vies scolaires, des agents de la région, de la précarité, de la lutte anti-hiérarchique et LGBTQI ;
- la constitution des listes pour les élections professionnelles en CT, CAP et CCP ;
- la réalisation et/ou de la diffusion de la presse départementale, académique ou fédérale.
En dehors des questions de politique syndicale définies ci-dessus, elle est compétente pour désigner :
- les responsables de mandats internes : coordination académique, régionale et fédérale, liaison avec les autres Sud IDF et avec la Fédération ;
- les délégué-e‑s au Conseil académique et les représentant-e‑s à la coordination académique de l’Union des syndicats SUD éducation de l’académie de Créteil, les délégué-e‑s au Conseil fédéral de la Fédération des syndicats SUD éducation.
Elle désigne les représentant-e‑s syndicaux/ales, dans les comités techniques départementaux (CTSD, CDEN, CHSCT, en CAPD et propose des candidats lors des élections professionnelles pour le CTA, les CAP et CCP au niveau académiques, le CTM et les CAPN au niveau national.
Elle désigne ses représentants dans Solidaires 94 et les autres structures départementales auquel le département peut être amené à participer (intersyndicales, comités, collectifs, réseaux…).
Elle est aussi compétente pour la répartition des décharges et des moyens financiers du syndicat.
Elle pourvoit au remplacement des membres de l’Équipe syndicale.
L’Assemblée Générale peut constituer des commissions provisoires ou permanentes et des groupes de travail provisoires.
L’AG est compétente pour définir (public ciblé, animateurs/animatrices) et valider les listes mails du syndicat, des sections locales ou/et d’établissements.
Fonctionnement
L’ordre du jour de l’assemblée générale est fixé au plus tard 8 jours avant la date de l’assemblée générale.
Il est possible pour un‑e adhérent‑e de modifier l’ordre du jour passé cette date, à condition que cette modification fasse l’objet d’un consensus de la part des adhérent-e‑s présent-e‑s.
Dans l’esprit de l’article 9 du statut de la fédération SUD éducation, les Assemblées Générales actent des décisions établies dans la recherche du consensus entre les adhérent-e‑s. Si celui-ci n’est pas possible il est procédé à un vote. Les décisions sont alors prises à la majorité simple (50% +1voix). L’Assemblée Générale peut comptabiliser les mandats de sections de ville ou d’établissements dans la limite maximum de 4 votes pour un membre de la section présent et sur un sujet où il ou elle est précisément mandaté‑e. Que ce soit pour une décision prise au consensus ou par vote, le compte rendu indique quelle section était ainsi représentée et qui a porté le mandat.
Les modalités de vote sont définies comme suit : pour qu’un vote recueille la majorité des votes exprimés les abstentions sont prises en compte. Seul-e‑s les adhérent-e‑s à jour de cotisation ont le droit de vote.
Les CR sont envoyés à toutes les structures départementales de l’Union académique
Périodicité
L’Assemblée Générale des adhérent-e‑s se réunit chaque fois qu’il y a utilité, à l’initiative de l’Équipe syndicale, ou à la demande d’un quart des adhérent-e‑s, ou à la demande d’une section syndicale.
L’Assemblée Générale se réunit une fois par période (scolaire) avant chaque CF ou chaque réunion de la coordination académique en alternance sur le temps de travail et hors temps de travail.
Le délai entre deux réunions ne peut excéder deux mois (hors vacances scolaires). Dans la mesure du possible, un calendrier annuel sera établi.
Les Assemblées Générales sont convoquées par un Nouvelles du SUD 94 spécial qui comprend au moins l’ordre du jour, le compte-rendu de la dernière Assemblée Générale.
IV – Section locale, section d’établissement
Elles peuvent être mises en place sur une aire géographique (établissement, commune ou groupe de communes) définie par le Congrès ou l’Assemblée Générale. Une section d’établissement est intégrée dans une section locale (elle doit comporter au minimum 3 adhérent-e‑s).
Des coordinateurs/trices de sections locales, de secteurs géographiques ou catégoriels seront désigné-e‑s pour l’année à venir par l’Assemblée Générale de juin ou à la première réunion de ces sections ou secteurs. Ils/elles auront pour charge de convoquer ou d’animer des réunions ainsi que de rendre compte au niveau départemental. Le syndicat se donne les moyens (formation, décharge) de permettre la rotation de ces mandats.
Les réunions de section doivent donner lieu à un compte rendu ou un rendu de décision accessible à tous les membres de la section.
Des adhérent-es mandaté-es par les membres de leur section peuvent la représenter dans les Assemblées Générales à hauteur de 4 mandats maximum pour un membre de la section présent et sur un sujet où il/elle est précisément mandaté‑e. Que ce soit pour une décision prise au consensus ou par vote, le compte rendu indique quelle section était ainsi représentée et qui a porté le mandat.
Des réseaux militants seront mis en place c’est-à-dire une mise en relation au minimum entre un‑e membre de l’Équipe syndicale et les représentant-e‑s déclaré-e‑s sur les fiches d’adhésion d’une zone géographique afin de créer du lien entre militant-e‑s.
V – Presse
La communication interne
Nouvelles du SUD94 est un outil de liaison et d’information de l’Équipe syndicale vers les adhérent-e‑s mais aussi de débats entre les adhérent-e‑s du syndicat. Il est l’organe de presse central du syndicat et le lieu d’expression privilégié des adhérent-e‑s ainsi qu’un support de diffusion externe.
Le NDS doit être reçu par les adhérent-e‑s au minimum une semaine avant chaque AG départementale par publipostage. Trois numéros minimum doivent être publiés dans l’année (septembre-octobre/janvier-février/mai-juin).
Il contient plusieurs rubriques sur la vie interne du syndicat :
- calendrier : annonce des prochains stages, des réunions, AG et ordre du jour des AG ;
- textes de préparation des AG, compte rendu des AG passées ;
- expression des adhérent-e‑s : tribunes libres ;
- écho des bahuts/sections : informations locales, luttes en cours etc.
La communication externe :
Nouvelles du Sud 94 est également le support de diffusion de nos analyses et revendications avec des encarts destinés à l’expression externe et en format duplicopiables pour diffusion militante auprès de nos collègues avec les rubriques suivantes :
- expression du syndicat : communiqués, tracts du syndicat ;
- expression interpro : communiqués, tracts des organisations membre de Solidaires ;
- analyse du syndicat sur différents sujets, sur la situation syndicale et politique.
La communication externe doit également s’adapter aux réalités sectorielles et réagir à l’actualité des luttes et être un outil d’intervention et d’information auprès de tous les collègues du département.
Dans le 1er degré elle prend la forme d’un journal type « PE du 94 » et de fiches pratiques.
Pour les agents des collèges elle prend la forme d’une lettre aux agents et de fiches pratiques.
Chaque publication sectorielle est jointe en encart au NDS et envoyée aux adhérent-e‑s.
Elle est diffusée de façon militante de la main à la main et lors des tournées syndicales.
Pour ce faire plusieurs paquets peuvent être envoyés par voie postale aux adhérent-e‑s sollicité-e‑s pour le diffuser. De façon ponctuelle une publication sectorielle peut être envoyée sur toutes les écoles ou établissements après une décision d’Assemblée Générale.
Un bulletin d’adhésion est systématiquement intégré dans le NDS.
Une adhésion donne un accès automatique à la presse interne et externe, ainsi qu’à la presse externe académique, fédérale et interprofessionnelle.
VI – Commissions ‑Stages
Les commissions et les stages sont des moments de formation et d’échanges entre militant-e‑s.
Les commissions
Des commissions sont mises en place par l’Assemblée Générale qui en définit les objectifs de travail. Elles peuvent être dissoutes par l’Assemblée Générale .
L’animation et la coordination des commissions sont co-assumées par une ou des adhérents et un-e- ou deux membres de l’Équipe syndicale, mandaté-e‑s par l’AG.
Chaque réunion de commission donne lieu à un compte-rendu écrit et transmis à l’ensemble des adhérent-e‑s. Chaque commission définit ses modalités de travail dans le cadre des orientations du syndicat.
Les commissions ne sont pas des instances décisionnelles. Elles n’ont pas vocation à agir publiquement en autonomie. En situation d’urgence, l’Équipe syndicale peut mandater une commission pour une réaction urgente. Au minimum une fois par an, l’Assemblée Générale fait le bilan du travail des commissions.
Les commissions par degré ont pour objectifs la préparation d’un travail spécifique à un degré avant les Assemblées Générales et la préparation collective des déclarations en CAP et des séances des CTA et CTSD.
Trois commissions minimum devraient fonctionner : premier degré, second degré et presse avec un calendrier prévisionnel en début d’année. Le niveau académique peut-être privilégié.
Les commissions n’ont de sens que si elles permettent l’implication d’adhérent-e‑s autres que les membres de l’Équipe syndicale.
Les stages
Un stage de formation de base par an au minimum doit être organisé. D’autres stages thématiques seront organisés selon l’actualité ou les demandes.
Tous les adhérent-e‑s peuvent proposer des thématiques de stage. Les stages (leur thématique, leur contenu, leurs intervenant-e‑s , leur date) sont validés en Assemblée Générale. La thématique des stages doit être proposée à la dernière Assemblée Générale de l’année scolaire dans le cadre des orientations du syndicat.
Un calendrier trimestriel des stages est établi et diffusé aux adhérent-e‑s.
VII – Transparence
Après chaque entrevue, chaque audience, chaque CT, CAP, DP, CE, CHSCT, le délégué‑e informe l’Équipe syndicale qui décide à quel niveau l’information doit être diffusée (presse interne, presse externe). L’Équipe syndicale fournit à l’ensemble du personnel, les documents que l’administration ne veut pas divulguer, pour permettre à chacun de forger son point de vue. Tout en étant vigilant à ne pas divulguer des informations portant atteinte à la vie privée.
VIII – Charte de l’adhérent‑e
Est considéré comme adhérent‑e, tout salarié‑e faisant partie du champ de syndicalisation défini par les statuts et à jour de ses cotisations.
L’adhérent‑e a droit à une information de sa section syndicale et de son syndicat. Il/elle a le droit à une réponse à toute demande d’information concernant notamment l’utilisation de sa cotisation, les positions ou orientations prises en son nom.
L’adhérent‑e est consulté‑e pour toute signature d’accord avec l’administration.
Ce sont les adhérent-e‑s, réuni-e‑s dans le cadre d’une Assemblée, qui désignent les responsables et les animateurs/trices de leurs sections syndicales et qui décident des candidatures aux élections professionnelles.
Chaque nouvel adhérent‑e a le droit à une formation syndicale d’accueil dans la première année d’adhésion.
Tout‑e adhérent‑e qui accepte de militer et prendre des responsabilités syndicales a droit à des formations complémentaires.
En cas de problème individuel, avec l’employeur notamment, tout adhérent‑e a droit d’être défendu‑e. Un adhérent‑e peut obtenir, en cas d’action prud’homale ou conseil de discipline, un défenseur syndical pour l’assister.
IX – Charte financière
Le taux de cotisation est en moyenne de 1%. Avec un taux progressif selon les salaires. Il est décidé en Conseil fédéral.
La part de cotisation fédérale, de la cotisation à l’Union des syndicats de l’académie de Créteil et la part de la cotisation à l’Union syndicale Solidaires sont fixées par le Congrès fédéral ou le Congrès académique.
Le syndicat publie chaque année un bilan de ses comptes aux adhérent-e‑s. Chaque adhérent‑e peut demander des informations sur le détail des sommes dépensées.
Le syndicat rembourse (sur pièce justificative) les frais de déplacement et d’hébergement occasionnés par les rencontres auxquelles participe Sud éducation. Les déchargé-e‑s qui le souhaitent peuvent demander le remboursement de leurs frais de déplacement basés sur le tarif des transports collectifs.
X – Exclusion
L’exclusion d’un adhérent‑e ne peut être que l’aboutissement d’un processus où toutes les parties ont été entendues : établir les faits, donner 15 jours à la personne mise en cause pour répondre, convoquer 15 jours à l’avance une Assemblée Générale extraordinaire avec ordre du jour et tous les faits donnés aux adhérent-e‑s.
L’ Assemblée Générale peut nommer une commission de conciliation si elle estime que le conflit peut être résolu autrement que l’exclusion. C’est elle qui définit le « grave préjudice ». Parmi les motifs : non-respect des statuts de Sud éducation, collusion avec le patronat ou l’administration patron, racisme, xénophobie, révisionnisme, négationnisme (cette liste est indicative).
Recours : l’exclu peut faire appel à une nouvelle Assemblée Générale ou au prochain Congrès.
XI -Nos échanges en ligne
Lors de nos échanges par mail, et autres réseaux sociaux, nous sommes entre camarades. Quelle que soit nos positions, nous ne pouvons nous permettre d’invectives sur les personnes et devons plutôt parler du fond de nos idées. Ainsi, quiconque estimant qu’un message est offensant peut y répondre avec un message clair et neutre : « Nous sommes ici entre camarades, ce message me semble inopportun, merci de ne pas insister. ». C’est alors à l’ES d’en discuter et de demander le cas échéant à l’auteur.e du message d’y revenir simplement. En cas de réitération, l’ES pourra écarter cette personne des lignes jusqu’à une décision d’AG dans les 15 jours ouvrés.